mercredi 1 novembre 2017

Henda Haya vs. Tariq Ramadan.
(une « fan » troublée par ces « révélations ») 


Chère Madame,

D'ordinaire  très peu encline à ce genre de débats, je me suis sentie appelée moi-aussi à oser un petit commentaire à ce sujet. Non que je trouve intéressant de plonger dans la vie privée des gens et d'en examiner les dessous morbides, ni que j'aie l'intention de prendre parti pour ou contre l'un ou l'autre des protagonistes de cette malheureuse histoire. Non, mais parce que je désire vivement lancer un appel sérieux à une très grande prudence, de la part de nos contemporains, envers les pratiques des réseaux sociaux, qui encouragent tous azimuts leurs adhérents à juger des personnes et des situations sur lesquelles, comme c'est le cas présentement, ils ne disposent d' AUCUNE INDICATION CONCRETE ET REELLE qui soit suffisante pour porter AVEC CERTITUDE un jugement intègre et informé.

Des vies peuvent être blessées ou entièrement détruites à partir de tels jugements publics, indépendamment de la légitimité ou non du combat de l'attaquant : qu'ils aboutissent ou se tarissent sans avoir atteint le but escompté, néanmoins ils peuvent détruire entièrement ou ternir gravement et avec des effets irrémédiables, les vies qui en sont touchées. De telles méthodes et de telles ambiances sociales ne sont pas sans évoquer les temps arbitraires de l'Inquisition, où sur simple accusation, sans preuves nécessaire, on pouvait envoyer n'importe qui au bûcher. Avec les réseaux sociaux, nous replongeons résolument dans cette ambiance-là, et notre Société d'aujourd'hui s'adonne plus que jamais à ces pratiques arbitraires : seulement, dans notre cas aujourd'hui des réseaux sociaux, le tribunal, c'est LE PUBLIC.

Je ne prends parti ni pour l'un, ni pour l'autre : certes, T. Ramadan n'est peut-être pas l'homme à la moralité reluisante qu'il a affiché jusqu'ici, et la jeune femme n'est pas forcément une ignoble menteuse non plus. Lorsque le jugement humain et la Justice instituée, qui doit être scrupuleusement informée pour ne pas déraper, est contrainte de se déclarer incompétente, alors c'est là qu'il nous faut la remettre à Dieu, qui saura bien, Lui, en faire ce qu'il y a de meilleur pour tous. Il y a 5 ans, cette jeune femme a choisi, pour quelque raison qui lui appartient, de ne pas procéder à l'élaboration des PREUVES de l'expérience qu'elle dit avoir vécue : il ne sied pas, aujourd'hui, de les contrefaire ou d'en inventer de nouvelles.

Aujourd'hui, les témoignages et enregistrements se multiplient  - toujours sur les réseaux sociaux : mais comme vous le dites si bien, ils peuvent, eux, avoir été contrefaits très facilement, notre TECHNOLOGIE ORDINAIRE offrant cette possibilité à tout un chacun. Ces témoignages vocaux ne peuvent donc plus, en 2017, être considérés comme des moyens de preuves, car ils ne sont absolument PAS FIABLES.

Pa conséquent, lorsque la Justice des Hommes a atteint sa limite, il ne nous est pas laissé d'autre choix que celui de laisser à Dieu, TOUT-PUISSANT et OMNISCIENT, le Rôle de prononcer et d'exercer SA Justice, comme en ce cas. Ce n'est pas à l'homme, malgré le plus fort sentiment et le plus convaincu, de l'exercer à sa place, et pas même de la prononcer. Aussi, il est à nous, âmes bien pensantes et peut-être sincèrement déçues par une personne en qui nous avions une confiance sans tache, de remettre à la Providence et à la Justice Divine tout ce que nous pourrions être tentés de trancher, et de laisser à chacun, devant Dieu, l'image qu'il sait bien ne pas être falsifiable devant Lui, de sa propre intégrité.

Nul autre ne peut savoir le fin mot de cette affaire, que les protagonistes, qui d'ailleurs ne se comprennent peut-être pas encore très bien eux-mêmes. Mais de notre côté, vouloir à tout prix émettre un jugement devant cette situation, nous met tous - même si nous sommes sincères et convaincus - à la merci de commettre une très grave erreur, et pour les protagonistes de subir, soit l'un, soit l'autre, une terrible injustice.

Vous le relevez : de son côté, l'un ne rend aucune réaction au public - le DEVRAIT-IL ???! - et l'autre n'a pour toute indication que son TEMOIGNAGE et AUCUNE PREUVE CONCRETE. C'est certainement une situation difficile à accepter comme telle, mais que la jeune femme ne peut imputer qu'à son propre choix. D'ailleurs, après avoir été déçue, selon ses dires, que les choses auxquelles elle s'attendait étaient allées « trop vite », elle a continué avec son « agresseur » une relation qu'elle n'a pas pu casser de suite après les événements déclarés.

Il y a certainement là de quoi beaucoup réfléchir, mais je pense, personnellement, que c'est maintenant à ces deux personnes, exclusivement, de le faire. A moins que ne puissent être véritablement PROUVEES les menaces (intolérables) qui ont été proférées contre elle, cette personne n'a guère d'autre choix que de remettre, en toute équité, la résilience dont elle a besoin quant à cet événement, au Dieu qui Lui SAIT TOUT, VOIT TOUT, ENTEND TOUT, et JUGE TOUT :

Quant à vous, à nous, chère Madame, votre questionnement très sincère me touche. Eh bien, il nous serait profitable, pour éviter une autre déception de ce genre, que nous gardions constamment à l'esprit que dans ce monde perverti, nul n'est parfait, quelle que soit l'image séduisante que peuvent projeter les individus. Lorsque nous gardons le regard fixé sur DIEU, et non sur l'Homme, alors à travers toutes les déceptions et les tempêtes, nous pouvons continuer sans interruption notre propre Relation avec l'Être Divin, qui est ce à quoi Dieu nous appelle constamment dans notre propre démarche de retour vers Lui.

Tout de bon pour vous.

Vous pouvez consulter le commentaire soit sous l'une des videos de youtube, soit sur mon modeste blog, dont le nom est : SOUS MON HUMBLE LOUPE.

Avec mes très cordiales salutations,

MMEJones.



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