mardi 31 octobre 2017

Henda AYARI vs. Tariq Ramadan.


1ère partie.

Je  suis surprise qu'une femme musulmane tombe dans le panneau : ce qui nous  manque, à nous  toutes, quel que soit notre environnement  culturel, religieux ou non, c'est une saine conscience de la bonne vieille MORALE de nos grands-mères    -   qui en l'occurrence est également, pour une telle situation, un principe de comportement totalement préconisé par l'Islam : sous aucun prétexte, une femme ne doit se trouver dans un chambre ou un autre lieu SEULE AVEC UN HOMME.

Nous méprisons et rejetons les préceptes de la MORALE, sous le prétexte d' EVOLUTION DES DROITS DE LA FEMME et de libération féminine : mais la VRAIE libération est celle qui néanmoins se base sur des principes moraux, quoique LIBREMENT CHOISIS.

Il est facile de pressentir que si Henda Ayari avait pu tenir bon sur ce très sain principe que les musulmans préconisent encore aujourd'hui, contrairement à nous, au prix de risquer de perdre une amitié et un conseiller qu'elle percevait comme très positif pour elle, alors elle aurait peut-être pu tenir tête à Tariq Ramadan et REFUSER DE LE RENCONTRER DANS SA CHAMBRE SEUL à SEULE lorsqu'il lui a enjoint de l'y rejoindre. Elle était sûre que les intentions de T. RAMADAN étaient aussi  "purs"   que les siennes  -  l'étaient-elles vraiment ??  -   mais pour être vraiment dans la meilleure sécurité possible devant une telle situation, c'est la fidélité aux principes de la MORALE, qui offre les meilleures garanties, et non à un homme, quand bien même il jouirait de la meilleure réputation.    

Si l'on en croit son récit (auquel elle n'apporte cependant  AUCUNE  preuve), malheureusement, elle était  elle-même  un peu trop ambivalente quant à la tournure que prenait le cours des choses dès sa montée dans le taxi pour aller à l'hôtel, et peut-être avant cela déjà. Ainsi, elle n'a pas eu la force de refuser l'argument d'être PLUS TRANQUILLE DANS LA CHAMBRE POUR NE PAS ETRE RECONNU. Secrètement, et peut-être même un peu inconsciemment, mais pas totalement cependant, elle était peut-être aussi un peu sensible et vulnérable à l'intérêt que lui montrait cet homme puisqu'elle le dit dans son témoignage : lorsqu'il l'a embrassée, elle a objecté "Ca va trop vite !" et non pas "Ce n'est pas juste" ou "Ce n'est pas ce que je suis venue chercher !" Elle était vulnérable au charme de l'homme, et de tous les principes qui lui avaient été inculqués, imposés, elle n'a pas pu différencier et appliquer le plus important dans cette occasion, celui que même "libérée", elle aurait pu et dû suivre et qui lui aurait évité le pire, tel que nous l'entendons raconter ici.

Par ailleurs, l'Islam comme la Morale de Grand-Maman insiste, nous dit-on, sur le fait de respecter le mariage  - d'autrui comme le sien propre -  et de ne pas s'adonner à l'adultère, qui commence dans l'intérieur de soi, sachons-le bien : un tout premier garde-fou qui aurait pu, et peut-être dû, prévenir tout l'événement, incident pour lui (peut-être même « agréable »(!)), drame pour elle, si ce récit est vrai et authentique.

Du témoignage de Henda AYARI ressort clairement qu'elle était comme « subjuguée » par T. Ramadan  : elle ressentait une très grande admiration pour lui, assimilé alors à un grand frère. L'admiration est une qualité et une faiblesse très féminines : elle est également la porte de tous les dangers pour les femmes, car elle parvient rarement, chez elles, à dessiner une frontière claire entre l'affection fraternelle et l'amour sexualisé homme-femme. Tout cela fait partie de l'imaginaire humain (l'homme est beaucoup plus basique et tranché, et s'embarrasse rarement de considération « fraternelles » dans un cas comme celui-ci).        

De son côté, Tariq Ramadan, à aucun moment de sa vie, n'a pu décemment ignorer complètement l'impact de son charme sur les dames, qu'il soit reconnu ou non. Seule pouvait sa propre perception des impératifs de la haute Morale prévenir qu'il n'en abuse à l'occasion. 

Encore une fois, en l'absence de preuves dans un sens ou dans l'autre, quoi qu'il en soit, si les plus simples principes moraux avaient eu force de Loi en  Henda, elle aurait vraisemblablement décelé ce sentiment comme un danger de « péché » grave, ou d'égarement, pour ne pas parler « religieux » uniquement, car ce que je dis ici, le principe que j'essaie de développer, peut (et à mon sens devrait) s'appliquer dans le cadre d'une Morale laïque absolument de la même manière. Ainsi, un tel Code Moral strict, d'une rigueur bénéfique, aurait certainement pu chasser loin d'elle tout ce qui représentait un danger concret d'une MATERIALISATION non-souhaitable de la situation envisagée insidieusement, d'une manière très humaine et surtout très féminine. Elle y fait allusion elle-même  :  qu'envisageait-elle, au fond d'elle-même, par « devenir plus proche » ? Or, au lieu de penser : « Est-ce que ... ?», « On ne sait jamais... ? », « Peut-être... », une Morale que l'on juge aujourd'hui trop rigide l'aurait aidée à percevoir et reconnaître le danger qui prenait place en elle, et à poser d'office la barrière préventive d'une telle concrétisation : si toutes les intentions  sont pures et bonnes, alors les principes Moraux n'empêcheront en aucun cas la concrétisation de relations bonnes et pures ; mais s'il flotte, dans l'intérieur des Hommes (des personnes) de sournoises petites ou grosses « bêtes » porteuses de vils instincts, alors les principes de la LOI MORALE viennent agir comme des gardiens et garde-fous dont nous, chaque être humain, avons radicalement besoin : nous le voyons bien dans notre Société d'aujourd'hui qui a éradiqué ces Principes avec un acharnement constant et littéralement diabolique. A chacun de nous de les élever à nouveau au rang qu'ils méritent dans nos comportements, dans l'éducation que nous donnons à nos enfants, dans tout ce que nous faisons. C'est finalement comme donner du pouvoir à nos Anges Gardiens pour mieux nous protéger...

Naturellement, tout cela ne justifie en rien un comportement masculin tel que décrit ici, évidemment, et la BONNE MORALE n'est pas - ou ne devrait pas être seulement pour les femmes. Lorsqu'on s'intéresse aux sujet de l'Islam et de notre Société, on finit toujours par comprendre tôt ou tard 2 choses : la toute première est que l'Islam, très strict avec les femmes en matière de morale et de comportement, l'est beaucoup moins avec les hommes dans ces deux domaines, notamment en matière de sexualité et de relations inter-personnelles. J'ajoute ici : principalement en raison d'arguments religieux mal compris, que je ne peux cependant pas discuter ici, car il s'agit de sujets religieux assez ardus, et ce travail me demanderait encore beaucoup d'étude et de réflexion avant que de pouvoir en parler pertinemment ; la seconde est que si la morale musulmane est strict quant à l'habillement extérieur et certains comportements affichés en public, à l'intérieur du foyer et dans l'intimité intérieure des personnes, la même prudence n'est pas forcément de mise, et les foyers musulmans comme le for intérieur de chacun, ne sont pas forcément si protégés, ni si différents de ceux des non-musulmans.

C'est donc une prise de conscience GLOBALE à laquelle nous sommes TOUS APPELES dans notre Société, que je fais allusion ici. Nous-mêmes, et surtout nos enfants, en avons un grand, un drastique besoin.

Quoi qu'il en soit, si T. Ramadan s'est vraiment comporté comme le dit Henda AYARI, alors son comportement est vraiment à blâmer : si ce témoignage est vrai, alors l'homme a usé (voir la 2e partie)

2e partie.
Quoi qu'il en soit, si T. Ramadan s'est vraiment comporté comme le dit Henda AYARI, alors son comportement est vraiment à blâmer :  si  ce témoignage est vrai, alors l'homme a usé de tout ce qui est réprouvé et par la Morale et par nos Lois laïques : il aurait alors clairement ABUSE de sa force, supérieure à celle de la jeune femme, aurait usé d'intimidation et de violence, en sus des menaces, qui sont inadmissibles et feront peut-être l'objet à elles seules d'une poursuites, si elles peuvent être prouvées ; mais il aurait alors abusé aussi d'un certain charme et de son ascendant sur les femmes, qui a, selon ses dires, coûté si cher à cette pauvre dame. Beaucoup s'entendent à dire que  Mr Ramadan l'activerait de manière récurrente et passablement généralisée. Aussi, si Henda AYARI dit vrai, alors il se serait comporté non seulement en goujat, mais littéralement en CRIMINEL, les menaces contre l'intégrité physique ET MORALE étant toutefois le seul chef d'accusation possible aujourd'hui si prouvé. Quel dommage qu'elle ne soit pas allée le jour-même faire constater cette  agression, même si aucun nom n'avait été prononcé alors : c'eût été beaucoup plus simple, ou même simplement possible, de faire condamner un tel agresseur aujourd'hui : les marques d'étranglement auraient pu être constatées, et l'ADN conservé, même sans enquête définitive.

Aujourd'hui, 5 ans après l'événement, sans aucun constat des faits, il n'est plus vraiment possible de prouver la version de Henda AYARI plus que celle de T. Ramadan : c'est la parole de l'un contre celle de l'autre ; d'autant plus qu'elle n'en a pas même parlé sur le coup à sa famille ou à ses proches amis. Et c'est dommage, car il nous faudra obligatoirement laisser le fin mot de cette affaire aux deux seules personnes impliquées, qui sont sensées soit avoir, soit n'avoir pas vécu les événements décrits. Car si nous insistons pour trancher là-dessus, en l'absence TOTALE de preuves d'aucune sorte, tout ce qu'on peut y faire, à l'image de l'initiative de réseau social qui a suscité la vague d'accusations (justes ou fausses) qui s'y trouvent, c'est un procès POPULISTE, en espérant que l'issue en sera la Vérité :  Un 50% de chances d'avoir raison qui admet comme normale la destruction d'une vie et d'une réputation sur un 50% de chances d'avoir TORT.   

Or, ces deux actions sont aussi réprouvées par la Loi, et le citoyen doit en être protégé, c'est pourquoi je ne pense pas que la Justice prononcera ni condamnation, ni acquittement, qui impliquerait qu'elle donne alors raison  soit à  Henda AYARI, soit à Tariq Ramadan, ce qui est  LITTERALEMENT  IMPOSSIBLE. Au nom de quoi le ferait-elle ??? Elle n'a pas de quoi trancher là-dessus. Et NOUS NE DEVRIONS PAS NON PLUS !...

Je pense donc personnellement que c'est ce que fera la Justice saisie aujourd'hui : elle ne pourrait décemment pas faire autrement en l'absence de preuves. Ce sera donc probablement un non-lieu qui sera prononcé : tout autre jugement serait à mon sens ABUSIF : si un jugement ferme de culpabilité - ou d'innocence, d'ailleurs aussi - tombe sur cette affaire, cela ne peut se faire qu'à partir d'un arbitraire que nous devrions avoir très peur de voir un jour s'installer dans nos pays de droit...    

Et sans la bonne vieille MORALE de Grand-Maman, LIBREMENT CHOISIE, que nous renions et piétinons actuellement en nous imaginant que c'est un signe de liberté, nous ne pourrons jamais jouir de VERITABLE LIBERTE.    

Nos jeunes filles, comme nos jeunes hommes, ont besoin d'être éduqués à nouveau à la Lumière de la MORALE !...

Qu'attendons-nous ?

En Pensée avec chacun, et bon courage.

Prions pour un monde meilleur, et tâchons d'y faire notre petite part...

Que Dieu nous aide tous !
MMEJones.



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