MASHIACH APRES SA VENUE,   video de Rav Ron CHAYA       https://www.youtube.com/watch?v=GIxQ85-2m6k      

COMMENTAIRE.     

Puis-je me permettre de traduire votre conclusion en ces termes, Monsieur le Rabbin : en ce temps-là, nous aurons plus de jouissance de connaître Dieu dans son expression de VIE, et nos co-créatures VIVANTES, plutôt que mortes.   

C'est pourquoi, selon moi, dans ce Millenium que vous nous décrivez de façon si extraordinaire, je suis convaincue que nous serons alors VEGETARIENS, voire même, plus sûr encore, VEGAN, et en précisant, de tout cela, forcément  FRUCTIVORE -  mais en tous les cas pas omnivores, comme nous comprenons ce terme et le pratiquons  aujourd'hui.        

Et pour vérifier, s'il est possible, ce que dit le Judaïsme de cette hypothèse, au point de vue des melakhot, qui seront réduites et limitées à celles de moindre importance, comme vous le décrivez, où classez-vous l'abattage des animaux, ou le fait de tuer la créature qu'on désire manger : dans les GRANDES melakhot ?  ou dans les plus petites ? Dites-moi si je me trompe ; mais si, comme je le conçois d’après votre Enseignement, tuer l'animal qu'on veut manger appartient  à la catégorie des  grandes melakhot,  alors très clairement, le Judaïsme enseigne, lui-aussi, qu'en ce temps-là, nous ne mangerons plus nos co-créatures   -   étant, en cela, complètement compatible avec les Enseignements du Bouddhisme, et (même si les Chrétiens eux-mêmes n'ont pas conscience de ce fait), avec ceux du Christianisme, qui est une Religion de PAIX et, par conséquent, totalement INCOMPATIBLE avec le fait de manger de la viande ou de tuer quelque co-créature que ce soit.                  

En ceci, l'Evangile pertinent qui n'est malheureusement plus entendu aujourd'hui, est celui des ESSENIENS (appelés LES PURS, à l'époque de Jésus-Christ). L' EVANGILE ESSENIEN a été ressorti, heureusement, des caves du Vatican, dans les années 80, je crois, et est à nouveau en circulation, Dieu merci : à mon sens, il concerne très particulièrement la période de la vie du Christ allant de ses 12 ans (il y était élève), à celle du début de son ministère messianique, à l'âge de trente ans, âge de la majorité d'une personne sur tous les plans, et ultimement, sur le plan spirituel. L’âge précisément de la vie du Christ, sur lequel on ne nous dit  ABSOLUMENT  RIEN. L’Evangile Essénien enseigne le  végétarisme le plus absolu, et, je crois, préconise également d’être fructivore (à vérifier pour ce dernier point).          
  

Or, je pense que c'est à cet âge-là que Jésus a atteint la maturation suffisante pour devenir PRETRE ESSENIEN. Peut-être a-t-il prêché, en tant qu’Essénien, avant ses trente ans  -  peut-être entre l’âge de 21 et 30 ans, 21 étant un autre pallier de la majorité. Je n’ai pas de quoi l’affirmer.  Quoiqu’il en soit, la religion chrétienne n’a strictement rien gardé  - au niveau de sa  COMPREHENSION, des enseignements esséniens du Christ, et quelque part, elle a dû  -  probablement très tôt, peut-être du temps de Paul déjà  -   OCCULTER  cette réalité sublime, qui pourtant transparaît très clairement dans les Paroles du Christ et même dans les écrits  -  ce qu’il en reste  -  des Apôtres, lorsqu’on en est, cependant, déjà averti et instruit un minimum. 

Toujours est-il, sur le plan d'un Appel que Lui seul pouvait comprendre, et où Il évoluait seul avec Dieu, le Christ a malheureusement fâché à peu près tout le monde :  les tenants de la Religion de l’époque, les Pharisiens, parce qu’Il ne suivait pas leur ligne spirituelle et était  « trop Essénien »   pour eux  - il y avait  une inimitié millénaire entre les deux voies  -   et Il a fâché aussi les Esséniens eux-mêmes, parce qu’Essénien, Il ne l’était plus assez :  trop pour les uns, pas assez pour les autres...       

En effet,  après L’avoir enseigné et mûri pour Son Ministère  tel qu’eux-mêmes le concevaient,  les Esséniens ont été déçus de Lui, dès Son entrée dans ce Ministère. Après l’avoir  conduit avec amour et respect à Sa pleine maturité spirituelle ; après qu’ils aient placé tous leurs espoirs en Lui, Il a  « abandonné »  leurs rigoureuses Lois de Pureté pour se mêler au peuple impur... C’est en effet le prix  -  la première partie du Prix que le Christ a payé pour sauver et ramener à Dieu l’humanité pécheresse que nous sommes :  Il s’est rendu  IMPUR  PHYSIQUEMENT.     

Ceci correspondait au premier niveau auquel le Christ a opéré  un sacrifice de Lui-Même -  ce qui est somme toute  logique,  puisqu’Il est venu pour opérer un  Retour à Dieu, et que ce Retour  DOIT  SE FAIRE  DANS LA PLUS TOTALE PURETE, selon les paroles d'Osée  et  d’Esaïe que  vous connaissez, et que vous agréez, je pense  -  nous savons que  RIEN D'IMPUR NE PEUT APPROCHER DIEU  ET VIVRE.  Or, tout comme le niveau physique est l’aboutissement d’un éloignement de Dieu  -   vous et vos pairs  l’expliquez  très bien dans plusieurs videos  -   c’est donc, à mon avis et par conséquent, par ce niveau-là que doit commencer le Retour en purification, que vous décrivez ici magnifiquement : il doit commencer par le niveau physique, qui est aussi celui qui nous est le plus perceptible et accessible, duquel nous pouvons, en l’état où nous sommes, avoir le plus aisément et le plus sûrement la maîtrise. C’est donc par là, bien logiquement, par le niveau physique, que nous ferions bien de commencer, non pas en s’arrêtant à celui-ci, mais en tous les cas, en ne le négligeant pas.           

Parallèlement, je suis persuadée que le Ministère du Christ, en réalité, était beaucoup plus empreint de ce Message essénien de Pureté et de Paix, qu’il n’a été permis au Christianisme de faire mention :  il a été presque complètement retiré du Message Christique  -   du moins ne s’y laisse-t-il plus percevoir, si on n’en a pas une connaissance préalable. C’est bien triste.  

Quoi qu’il en soit, on constate que cette omission que font  et le Judaïsme, et le Christianisme, du Message  Essénien, qui pourtant se répondent tous deux de ces Ecritures  -  et qui est celle explicitement exprimée des Religions orientales, par exemple  -   constitue un obstacle à la Promesse exprimée par Osée. Car Esaïe n’est pas le seul à nous parler du Millenium : Osée le fait aussi ; il nous promet une alliance de Paix  :  en Osée 2, verset 19, et, par conséquent, à sa suite, le verset 20, lesquels sont tous deux une conséquence du verset 18    :     

18En ce jour-là, je traiterai pour eux une alliance avec les bêtes des champs, les oiseaux du ciel et les reptiles de la terre, je briserai dans le pays l'arc, l'épée et la guerre, et je les ferai reposer avec sécurité.
19Je serai ton fiancé pour toujours; je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde;
20je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras l'Eternel.             

Que pensez-vous de la logique de ce raisonnement, Monsieur le Rabbin ?  La soutenez-vous ?  Il me semble, pour le moins, qu’il ne contrevient en rien au magnifique contenu de votre conférence ; tout au plus en éclaire-t-il un point laissé dans l’ombre  -   à l’exception d’un détail, cependant :    

Si cela est vrai, si ce raisonnement est correct et pertinent, alors le texte d’Esaïe 11, et qui concerne le Millenium de Paix, ne saurait être une  allégorie, mais est en fait  non seulement  UNE FERME REALITE  de ce que sera  ce Millenium pour ceux qui auront le bonheur d’y être, mais encore, cette étape est  IMPERATIVEMENT  OBLIGEE  ET  INDISPENSABLE A  LA REUNIFICATION TOTALE AVEC DIEU  -  qui est, n’est-il pas vrai, le but ultime de la Vie, la pure  Volonté de Dieu. Qu’en dites-vous, Monsieur le Rabbin ?          

Esaïe 11 :  6 Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. 7 La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille. 8 Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère, Et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. 9 Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte; Car la terre sera remplie de la connaissance de l'Eternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent.

10 En ce jour, le rejeton d'Isaï Sera là comme une bannière pour les peuples; Les nations se tourneront vers lui, Et la gloire sera sa demeure. Nous comprenons, bien sûr, qu’il s’agit là du Mashiach.  Or, si la venue du Mashiach nous conduit d’un état d’ouverture de l’âme, et d’élévation de l’esprit déficient, tel qu’est le nôtre aujourd’hui, à l’état élevé de perception spirituelle qui nous relie  « télépathiquement » les uns avec les autres, comme ce grand sage et son fils communiquaient entre eux,  alors, cette  PAIX  entre les êtres, y compris les inférieurs, comme l’indique  Esaïe  -  cette Paix entre les êtres est comprise d’office pour tous les niveaux de vie, tant il est vrai que Dieu  est  le Maître de TOUT  et de tous, et qu’il n’est guère envisageable qu’une partie de Sa Création  échappe à Sa Règle  -  du moins Sa Création  "sauvée", qui est celle dont nous parlons ici, si vous me permettez cette expression chrétienne pour une notion qui englobe bien plus que ce que le mot suggère ordinairement.         

La période de nos êtres qui concerne où et ce que nous étions  « avant »  d’être ce que nous sommes aujourd’hui, n’est pas enseignée ni connue, sauf d’un tout-petit nombre, qui, malheureusement, ne le divulguent pas volontiers, voire pas du tout. Même les francs-maçons n’abordent pas la période dite  (à tort)  « pré-humaine »  dans les enseignements qu’ils divulguent à leurs adeptes. C‘est un tort ! car si nous ne savons pas ces choses-là, nous n’aurons jamais la motivation nécessaire pour accomplir l’œuvre de rétablir la Paix sur la Terre ; et le  SEUL  qui serait alors content de cela et s’en réjouirait, est Satan lui-même ;  car alors, il aurait réussi son plan diabolique de mettre à mal celui de Dieu, contre lequel il s’est déclaré et s’est élevé, dans sa méchanceté et surtout son orgueil, depuis l’origine des Temps.  Le péché de Satan est celui qui nous a valu, à l’origine, de descendre dans la  QLPA  et dans la matérialité, d’où nous devons maintenant opérer pour faire, comme vous l’expliquez si merveilleusement, le Retour  vers la Lumière, vers Dieu…      
        

Un dernier point que j’aimerais soulever    -    une question, à vrai dire, par rapport à nos traductions :  certaines utilisent le mot :  fiancer :  « Je te fiancerai » ;   d’autres le mot : épouser   :  « Je t’épouserai   dans la Justice et la  Miséricorde » .  Quel mot est le plus juste ?  lequel  correspond le mieux au mot hébreu utilisé dans ce verset ?  

Même si l’on ne peut guère se baser sur une version non-originale pour tirer des conclusions certaines, le fait qu’il en existe deux traductions en français, me paraît intéressant, surtout en relation avec votre conférence ; car en effet, si j’en crois ce que vous dites dans  GUERMAMIA,  qui a été pour moi une très grande révélation, vous dites en quelque sorte  ceci  :    «  rien, dans la Torah, n’est anodin : pas le moindre mot, point ou virgule, pas la moindre expression plutôt qu’une autre    -    TOUT A UNE SIGNIFICATION, sinon, ce ne serait pas écrit ».   Et même ce qui n’est pas écrit peut véhiculer un message important, par le fait même que cela est omis, ai-je envie de rajouter.    

Or, selon la véritable signification du mot hébraïque    -  je ne suis malheureusement pas très versée en hébreu   -   celle qui invite à la traduction   « je te fiancerai »   peut éventuellement signifier pour nous que l’étape dont il est question et dont vous parlez dans votre exposé, n’est pas encore l’étape  FINALE  du Retour à Dieu, mais, justement, ce palier intermédiaire qu’est pour nous  le Millenium , tandis que nous sommes encore, bien que dans la paix, dans l’attente de nos Epousailles définitives à Dieu.  C’est juste une idée qui me vient comme ça, à cause des deux traductions différentes du français, mais j’aimerais beaucoup savoir si un tel raisonnement peut être pertinent à partir du texte hébreu.  Je ne parle pas suffisamment bien cette langue, pour le savoir par moi-même.      

Merci par avance, Monsieur le Rabbin, de votre réponse, et mes meilleures salutations à vous, avec mes meilleurs vœux pour une année 2016  pleine de TORAH  et de magnifique  Lumière.      

A bientôt,        

M.-M. E. J.