jeudi 1 décembre 2016

YOU, YOU, YOU, YOU,YOU : 
TU ?? VOUS ?


(version française) (Link to the English version :  https://sousmonhumbleloupe.blogspot.ch/2016/12/youyou-you-youyou-tu-vous-uponreceiving.html )

( A  réception d'un email, ce matin, d'une personne que je n'ai jamais rencontrée auparavant, mais que LinkedIn me proposait comme possible correspondant, et j'ai répondu : oui ; le sujet que ce sympathique email a porté à mon attention n'est pas nouveau pour moi, mais il m'est assez souvent venu à l'esprit, particulièrement à partir du moment où j'ai commencé à assumer mon propre sentiment quant à une tendance moderne que j'avais toute ma vie autorisée à me « piétiner ». Le sujet peut sembler plus pertinent pour quelqu'un dont la culture, comme en français, comporte, dans sa langue, plusieurs expressions des niveaux de respect offerts à qui l'on s'adresse. J'espère toutefois avoir réussi à donner du sens à ce texte, même pouur ceux dont la langue ne présente pas cette particularité. Vous en jugerez.)

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Quand je parle anglais - l'anglais moderne - j'utilise une forme unique pour m'adresser aux gens, que je sois en contact avec eux pour la première fois ou qu'ils soient ma famille ou mes familiers - de toute évidence, la raison en est que l'anglais n'offre pas d'autre possibilité de choix... mais en français, qui, Dieu merci, met à disposition une forme familière  ET  une forme de politesse dont la pertinence et le charme ne m'échappent nullement, je réserve le tutoiement familier pour ceux à qui cette forme convient c'est-à-dire : mes familiers, précisément, et j'utilise la forme de politesse, par respect envers ceux qui, à priori, ont droit à ces égards de ma part. Envers mes proches, ce n'est pas là un signe d'irrespect, mais d'intimité.

Et ce qui rend peut-être un concept ancien un peu étrange et désuet pour un esprit moderne, j'avoue que j'use même de la forme de politesse pour des familiers avec qui, d'un commun accord, nous avons décidé de conserver cette coloration à notre relation, si je puis m'exprimer ainsi.

Certains aimeraient peut-être argumenter que « si aujourd'hui, nous devions nous préoccuper des vieux principes d'arrière-grand-mère, au travail, par exemple, ce serait vraiment « lourd » et franchement ridicule - heureusement que la colonisation rampante de l'anglais (américain) sur nos cultures obsolètes a simplifié tout cela !... » ...

Cet argument moderne vient originellement du monde des affaires (du « business ») sous la pleine coloration des pratiques américaines ; mais il s'est maintenant répandu sur le monde entier, non seulement dans le business, mais aussi dans nos comportements quotidiens et nos relations inter-personnelles, partout et dans tous les secteurs concernés d'une manière ou d'une autre par la culture occidentale ; ainsi, aujourd'hui, la familiarité est prônée dans toute situation et dans tous les domaines de la société moderne.

Eh bien permettez-moi de tenter de répondre à cet argument avec une simple réflexion :

L'Amérique est le seul pays où vous pouvez vous rendre au travail, un matin, et vous rendre compte avec stupéfaction que la clef de votre bureau NE FONCTIONNE PLUS ! Puis vous sentez une petite tape sur votre épaule et vous vous retournez - c'est un collègue : le patron veut vous voir immédiatement : c'est ainsi que vous apprenez que vous avez été RENVOYE !...


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YOU, YOU, YOU, YOU,YOU : 
TU ?? VOUS ?

(English version) (lien vers la version française :  https://sousmonhumbleloupe.blogspot.ch/2016/12/youyou-you-youyou-tu-vous.html)  

( Upon receiving an email, this morning (in French) from a person that I have never met, but that LinkedIn offered me as a possible correspondant, and I responded : affirmative. The subject this friendly email raised to my reflexion is not new to me, but has often come up to me in the past, particularly as I began acknowledging my own feeling about a modern trend that all my life, I had largely authorised to run me over. It may be more relevant to think it over for cultures which, like French, include in their languages several expressions and levels of respect in adressing people. I hope I've managed to make sense even for those who do not speak such a language. You'll be judges of it. )

*** 

When I speak in English  - modern English  - I use  one unique form  to adress people, whether I am in contact with them for the very first time, or whether they are my family and familiars  -  obviously, because English affords no other... but in French, thank God, which offers a familiar AND a polite form to adress people, the which charm and relevancy I am extremely sensitive to, I much prefer to generally use the latter, which expresses respect, towards those who, a priori, have a right to this trait of my consideration, reserving the familiar form for those it suits to do so, that is : my familiars, precisely. Towards them is no sign of disrespect, but one of intimacy.

And what makes an old-fashionned concept even stranger, perhaps, to a modern mind, I must confess that I even use the polite form with some of my families with whom, of common agreement, we have decided to keep our relationship under that quality of coloration, if I may say so.

Many will more likely argue that «  if we had to bother about those old-fashionned great-grandma principles nowadays, at work, for example, it would definitely be too burdensome and frankly ridiculous - thank God, the rampant (American) English overtaking of our obsolete cultures have simplified all that !!!...»...

This modern argument originally came from the business world under the full coloration of American practices, but has now swept over the world not only in business, but in all-around daily human behaviour and inter-relationships, everywhere and in all sectors being concerned in one way or another with the Occidental culture, so that now, familiarity is being proned for everyone in every situation, and in every realm of modern man societies.

Well, let me reply to this argument with a simple thought :

America is the only country where you can go to work, one morning, and find the key to your office doesn't work anymore. Then you feel a tap on your shoulder and turn around  - a colleague's there : you're requested to go straight away to the boss's office : that's how you find out that you've been FIRED !
***


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